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Le F.I.V.A. refuse le projet de fusion avec l’O.N.I.A.M.

Date : 01/09/2021

Une bonne nouvelle pour les victimes de l’amiante

Réuni le 31 août 2021, un conseil d’administration extraordinaire du Fonds d’Indemnisation des Victimes de l’Amiante (F.I.V.A.) devait examiner le projet de fusion avec l’Office National d’Indemnisation des Accidents Médicaux, des affections iatrogènes et des infections nosocomiales (O.N.I.A.M.).

Commandé par le gouvernement, en septembre 2020, et rendu public durant l’été, un rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (I.G.A.S.) et de l’Inspection Générale des Finances (I.G.F.) plaidait en faveur d’une fusion de ces deux organismes, programmée pour fin 2022.

Un projet de fusion inquiétant

Ce projet de fusion était particulièrement inquiétant pour les victimes de l’amiante qui auraient vu ainsi disparaitre l’organisme spécifique qui leur était dédié, le F.I.V.A. dont on peut apprécier la qualité du traitement des dossiers et l’importance des indemnisations allouées, notamment si les dossiers sont présentés par des avocats.

Par cette fusion, les dossiers des victimes de l’amiante auraient été traités en même temps que ceux des victimes d’erreurs médicales, d’infection nosocomiale, des complications des vaccins, du Covid 19, du Mediator, de la Dépakine… avec un barème d’indemnisation uniforme et inévitablement des délais d’instruction encore rallongés.

Quel est le véritable objectif du gouvernement ?

Le but, inavoué, du gouvernement, en supprimant le F.I.V.A. était de faire disparaitre ce Fonds spécifique des victimes de l’amiante et de faire oublier ce scandale sanitaire qui a entrainé des milliers de victimes et de décès.

Heureusement, ce conseil d’administration extraordinaire du F.I.V.A. a rejeté le projet de fusion avec l’O.N.I.A.M.

Les huit représentants des organisations syndicales et patronales (Medef, CGT…) les quatre membres des associations d’aide aux victimes ainsi que les quatre personnalités qualifiées ont tous voté contre.

Dans leur déclaration commune soumise au vote, les opposants indiquaient que « la fusion porte atteinte aux droits et aux intérêts des victimes », que « noyer » cet établissement public (le F.I.V.A.) dans un organisme généraliste (l’O.N.I.A.M.) serait « nuire à sa visibilité » et serait « une négation des souffrances des victimes de l’amiante ».

De plus, l’O.N.I.A.M. est sous le coup d’un plan de redressement et la fusion apparaissait donc particulièrement hasardeuse et inégale.

L’avis concluant que « le conseil d’administration du F.I.V.A. avise les ministres de sa totale opposition au projet de fusion » sera, prochainement, présenté aux trois ministres : Olivier VERAN (Santé), Elisabeth BORNE (Travail) et Olivier DUSSOPT, le F.I.V.A. étant sous la tutelle de son ministère des Comptes publics.

Pour, l’Association SOS AMIANTE et son Président, le Docteur Dominique Michel COURTOIS, cette opposition majoritaire et unanime du conseil d’administration du F.I.V.A. à cette fusion est un véritable camouflet pour le gouvernement et une victoire pour toutes les victimes de l’amiante.

Mais nous devons rester motivés et vigilants car, au final, c’est le gouvernement qui aura le pouvoir de trancher.

Le Docteur Dominique Michel COURTOIS va donc intervenir auprès du gouvernement et des ministères concernés pour que cette fusion, totalement inadmissible, ne voit jamais le jour car ce projet serait préjudiciable pour toutes les victimes de l’amiante, sur le plan indemnitaire mais aussi moral.