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Nouvelle décision pour le préjudice d’anxiété

Date : 12/04/2017

Le Conseil d’État, dans son avis rendu le 9 mars 2017, a reconnu le préjudice d’anxiété pour un ouvrier exposé à l’amiante.

Cette décision devrait faire jurisprudence.

En effet, le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative française, a reconnu pour les employés de la Direction des Constructions Navales (DCN devenu DCNS) le préjudice d’anxiété lié à leur exposition à l’amiante.

Pour ces ouvriers des chantiers navals, exposés à l’amiante, entre 1970 et 2000, il a été mis en place un dispositif spécifique afin d’indemniser la perte potentielle d’espérance de vie de ces travailleurs.

Ainsi le Conseil d’État reconnait que toutes les personnes bénéficiant de ce dispositif d’allocation spécifique peuvent solliciter le préjudice d’anxiété.

Le Conseil d’État précise « que la décision de reconnaissance du droit à cette allocation vaut reconnaissance pour l’intéressé d’un lien établi entre son exposition aux poussières d’amiante et la baisse de son espérance de vie et que la conscience du risque de tomber malade est la source d’un préjudice indemnisable au titre du préjudice moral ».

Les ouvriers d’État des chantiers navals peuvent donc prétendre au préjudice d’anxiété, même en l’absence de toute maladie liée à l’amiante.

SOS AMIANTE, se réjouit de cet avis du Conseil d’État tout en regrettant son caractère restrictif à une seule catégorie de travailleurs.

Il nous semble important de préciser que l’amiante devrait être responsable de plus de 70 000 décès par cancer, en France, jusqu’en 2050.

On compte aujourd’hui 3000 décès par an.