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Paul, mécanicien dans un garage, mort de l’amiante à 52 ans

Date : 20/04/2022

Josette, veuve de Paul, « j’ai obtenu plus de 500 000 € d’indemnisation supplémentaire de la part du FIVA »

« Grâce à cette indemnisation j’ai pu m’occuper plus sereinement de mes 3 enfants et envisager l’avenir sans souci financier … »
Je ne voulais pas apporter de témoignage relatant mon malheur, mais mes enfants m’ont vivement conseillé d’envoyer une lettre de remerciements à SOS AMIANTE afin que notre récit puisse aider d’autres familles de victimes de l’amiante.

Mon mari, Paul, a travaillé, depuis son plus jeune âge dans l’automobile.

Il était mécanicien, d’abord apprenti, puis salarié d’un garage où il était exposé à l’amiante tous les jours. En tant que mécanicien dans un garage, il m’expliquait qu’après avoir démonté les plaquettes de frein, il soufflait dessus avec de l’air comprimé pour enlever la poussière et que cette dernière volait dans tout l’atelier. Souvent, il revenait le soir avec son bleu de travail plein d’une poussière grise et collante.

En 2010, après avoir économisé toute notre vie, nous avons pu acheter un petit garage, en campagne, son rêve depuis toujours. J’ai arrêté mon activité pour travailler avec lui en faisant la comptabilité. Les clients étaient nombreux, notre situation financière était bonne, mais, notre rêve est vite devenu un cauchemar.

Mécanicien dans un garage, malade de l’amiante

Mon mari toussait beaucoup et notre médecin traitant lui a conseillé de passer une radiographie pulmonaire puis de consulter un pneumologue.

Après avoir passé un scanner, le pneumologue lui a annoncé qu’il avait un cancer de la plèvre et que c’était une maladie grave appelé mésothéliome.

Mon mari n’avait que 52 ans et il est décédé en quelques mois plus tard dans des souffrances atroces.

Pendant ces quelques mois, c’est moi qui ait accompagné et aidé mon mari dans tous les actes de la vie quotidienne, du lever au coucher. Personne ne nous a conseillé ou indiqué qu’il était possible de faire des démarches pour obtenir de l’argent.

Un jour, j’ai rencontré un collègue de travail de mon mari qui m’a indiqué avoir développé un cancer des poumons et avoir obtenu une rente de la sécurité sociale et une somme importante du F.I.V.A. grâce à l’intervention d’une association qui s’appelle SOS AMIANTE.

J’ai trouvé les coordonnées de SOS AMIANTE sur Internet et j’ai pris contact avec cette association par téléphone. J’ai été très bien accueillie par des personnes compréhensives, toujours à l’écoute et tentant de me réconforter et de me conseiller. Elles m’ont expliqué les démarches à faire auprès de la sécurité sociale pour obtenir la reconnaissance en maladie professionnelle pour la maladie de mon mari.

J’ai reçu des documents pour constituer un dossier pour le FIVA pour moi et mes 3 jeunes enfants mais aussi pour le frère, la sœur et la mère de mon mari.

Sur un document de l’association, il était indiqué tous les documents et les pièces médicales à fournir y compris pour le préjudice économique.

En effet, un peu avant le décès de mon mari, nous avons été dans l’obligation de fermer le garage et nous avons tout perdu.

J’ai donc constitué le dossier FIVA selon les conseils et l’aide de SOS AMIANTE.

J’ai fait une totale confiance à SOS AMIANTE et à son Président, le Dr COURTOIS qui ont pris en charge mon dossier et obtenu, rapidement, une indemnisation qui pour moi, paraissait au-delà de mes espérances.

Cependant, SOS AMIANTE a estimé que le refus de prendre en compte le préjudice économique et le remboursement de la tierce personne était inacceptable et m’a proposé de faire appel de la décision du FIVA devant la Cour d’Appel dont je dépendais.

Un des avocats de SOS AMIANTE a donc présenté mon recours devant la Cour d’Appel et par un jugement d’octobre 2020 j’ai obtenu une somme de plus de 500 000 € pour le préjudice économique et la tierce personne que le FIVA m’avait refusés. Certes, rien, ni aucune somme d’argent ne pourra me faire oublier le décès et l’absence de mon mari mais il a été reconnu comme victime et surtout son travail et la disparition de son garage, qui l’avait tant affecté, ont été pris en compte à leur juste valeur.

Grâce à cette indemnisation j’ai pu m’occuper plus sereinement de mes 3 enfants et envisager l’avenir sans souci financier.

Je voulais donc remercier SOS AMIANTE du fond du cœur car, grâce à cette association, qui, par sa gentillesse, sa parfaite connaissance et le suivi de mon dossier et surtout sa compétence (en particulier celle de l’avocat qui a géré mon dossier) m’a redonné la force de continuer à me battre et à élever mes enfants dans la dignité.