SOS AMIANTE met en cause la politique du gouvernement en matière de lutte et de prévention contre l’amiante.
Ce constat dramatique s’explique par le fait que le temps de latence entre l’exposition à l’amiante et la déclaration des maladies qu’elle induit se situe entre 20 et 40 ans.
De plus, il reste encore des millions de tonnes d’amiante dans de très nombreux bâtiments (bâtiments publics, facultés, hôpitaux, écoles, HLM, habitations…) et le gouvernement rechigne à mettre en place un plan massif de désamiantage.
Cela est d’autant plus incompréhensible que la responsabilité de l’état est engagée car cette situation résulte de l’inertie des pouvoirs publics dans le retard de l’interdiction de l’utilisation de l’amiante.
Incompréhensible aussi l’absence de la tenue d’un grand procès pénal, attendu par des générations d’ouvriers, victime de ce drame, qui aurait permis de mettre en lumière les manquements graves des hommes politiques de l’époque et de condamner les responsables.
Les victimes de l’amiante meurent par milliers, les contaminations perdurent et dans ces conditions dramatiques nous n’accepterons pas que l’état refuse en se retranchant derrière l’état désastreux de nos finances publiques.