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Christine, veuve d’un ouvrier en sidérurgie

Date : 27/04/2020

« Mon mari est décédé à l’âge de 64 ans, d’un cancer des poumons »

Il avait travaillait, une grande partie de sa vie, dans en tant qu’ouvrier en sidérurgie.

La veuve d’un collègue de travail de mon mari, m’avait donné les coordonnées de SOS AMIANTE en me précisant que cette association avait été d’une grande efficacité et surtout qu’elle s’était occupé de toutes les démarches.

Complètement déprimé et détruite par la disparition soudaine de mon mari, j’ai demandé à une de mes filles de prendre contact avec cette association.
L’association SOS AMIANTE a transmis à ma fille tout un dossier (formulaires de demande d’indemnisation pour les ayants-droit, liste des pièces indispensables à fournir …) et ils ont constitué, ensemble, le dossier F.I.V.A.

Pour ma part, je n’ai eu qu’à remplir et à signer le formulaire de demande d’indemnisation et y joindre la photocopie de ma carte d’identité.

« Cette indemnisation nous a aussi permis de faire réaliser une sépulture décente pour mon mari (car nous n’en avions pas les moyens financiers au moment de sa mort) … »

SOS AMIANTE, après étude du dossier par un de leur médecin expert et de leur juriste, nous a proposé de déposer directement notre dossier au F.I.V.A. ou de demander l‘intervention d’un de leurs avocats spécialisés.
Après une réunion de famille avec mes enfants et quelques uns de mes petits-enfants, il nous a paru préférable de faire appel à un avocat et nous ne le regretterons jamais.

En effet, après quelques mois, le F.I.V.A. a refusé toute indemnisation, prétextant que la Commission d’Examen des Circonstances d’Exposition à l’Amiante (C.E.C.E.A.) avait estimé « qu’il n’y avait pas de lien établi entre la maladie et l’exposition à l’amiante ».
J’ai très mal vécu cette décision, c’était pour moi comme si on ne croyait pas mon mari quand il disait avoir été en contact, chaque jour, avec l’amiante, c’était comme si on le tuait une deuxième fois.

Aide aux ouvrier en sidérurgie contaminés par l’amiante

A ce moment là, les bénévoles de SOS AMIANTE ont été d’un grand secours, toujours disponibles, me remontant le moral, me disant de ne pas baisser les bras, de continuer à défendre la mémoire de mon mari.
L’avocat de l’association a fait appel de la décision négative du F.I.V.A. devant la Cour d’appel.

Toute la famille a été alors motivée, cherchant des anciens collègues de travail de mon mari, obtenant des témoignages, trouvant des documents importants dans les affaires de mon mari.

L’avocat a pu obtenir gain de cause devant la Cour d’appel et nous avons obtenu l’indemnisation du préjudice moral pour chacun d’entre nous (moi-même, mes enfants et les petits-enfants) ainsi qu’une indemnité en capital, au titre de l’action successorale de plus de 150 000 €.

Évidement, comme tout le monde me dit « ce n’est pas l’argent qui va remplacer mon mari ».

Cependant cette indemnisation est une revanche pour mon mari car, après sa mort, la justice a reconnu que c’est bien l’amiante qui l’a tué.
Cette indemnisation nous a aussi permis de faire réaliser une sépulture décente pour mon mari (car nous n’en avions pas les moyens financiers au moment de sa mort) et de me permettre de continuer à vivre dans des conditions moins précaires.
Mon mari avait travaillé toute sa vie mais nous n’avions pas d’économie à son décès.

L’avocat de l’association s’est aussi occupé du juge de tutelles mineures pour certains de mes petits-enfants, ce qui nous a beaucoup aidés.

C’est pour toutes ces différentes raisons que j’ai décidé d’apporter mon témoignage afin de remercier publiquement SOS AMIANTE qui nous a accompagnés depuis le début de la constitution du dossier F.I.V.A. jusqu’au jugement de la Cour d’appel.